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Page thématique FETE ET SACRIFICES
Chez les anciens Grecs, la fête (panégyrie) a toujours un aspect religieux, elle est célébrée pour honorer une divinité, elle est aussi l'occasion de renforcer la cohésion de la Communauté. La fête se décompose ainsi :
- la
procession qui conduit les victimes à l'autel (table où l'on procède au sacrifice) au son des flûtes
- le
sacrifice (le moment le plus important de la fête)
- les
hymnes, chants solennels envers les dieux
- le
banquet qui réunit les participants après le sacrifice
Les compétitions sportives se déroulent aussi dans ce cadre de la fête religieuse.
Il y a deux catégories de sacrifices :
- le sacrifice
non sanglant qui prend la forme d'offrandes de gâteaux ou de tout autre nourriture : l'homme abandonne au dieu une part de ce qu'il va manger ou boire (ex : la libation de vin ou lait).
- le sacrifice
sanglant qui consiste à immoler un animal pour le dieu (on ne doit pas excepter le sacrifice humain dans les temps les plus reculés, pensons au sacrifice d'Iphigénie).

Le déroulement du sacrifice sanglant :
Le sacrifice a lieu généralement le matin, l'autel est orné de fleurs, de feuillages, de guirlandes. Les sacrificateurs sont vêtus de blanc et portent une couronne de feuillage. Les animaux ont les cornes dorées auxquelles sont accrochées des guirlandes de laine. L'animal est conduit près de l'autel, les prêtres font le tour de l'autel et aspergent l'animal et les participants avec de l'eau lustrale. Puis, les sacrificateurs allument un feu sur l'autel, ils jettent sur la flamme sacrée des grains d'orge et quelques poils de la tête de l'animal. Après une prière, le prêtre, à l'aide d'un couteau, ouvre la gorge de l'animal en lui tenant la tête en arrière afin que le sang coule sur l'autel. Ensuite, la victime est dépecée. Après avoir examiné les entrailles, les prêtres procèdent au partage, une partie pour les dieux, une autre pour les fidèles. Les dieux ont droit au fumet de la graisse et des os qui brûlent tandis que les hommes consomment la viande.
Ce partage tient son origine de Prométhée qui avait préparé deux portions du sacrifice d'un boeuf en demandant aux dieux de choisir leur part. Il avait réuni sur un tas les os bien enrobés de graisse appétissante et sur l'autre la chair dissimulée par de la peau peu ragoûtante. Zeus, qui n'était peut-être pas dupe, choisit la graisse et les os (ce que voulait Prométhée). Depuis, on a l'habitude de dire, pour justifier ce choix des dieux, que l'odeur de la fumée chatouille agréablement les narines des immortels.

Le banquet : La viande est grillée sur l'autel, partagée et mangée par les participants.

Qui participe au sacrifice? En général, les hommes citoyens, parfois les affranchis et les métèques. Les esclaves et les femmes ne participent pas, mais ces dernières ont aussi leurs propres fêtes, exemple les Thesmophonies en l'honneur de Déméter.

Quels animaux sont sacrifiés? Des moutons, des brebis, des vaches, des boeufs, des porcs, des chèvres, des boucs. Certaines divinités ont des préférences : Poséidon, des taureaux, Athéna, des vaches, Artémis et Aphrodite, des chèvres, Asklépios, des coqs ou des poules... La couleur du pelage et le sexe des animaux avaient une grande importance, la couleur claire pour les dieux du ciel et la couleur sombre pour les divinités chthoniennes (qui résidaient sous terre). De plus, les animaux devaient être parfaitement sains. Le nombre d'animaux sacrifiés était variable : un, douze, cent : l'hécatombe (littéralement : cent boeufs). Pendant les Panathénées, on procédait à une hécatombe de cent boeufs de la même couleur.

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