Sommaire

LES NOMBRES

Dans ses livres, Euclide a étudié les  nombres, et voici quelques réflexions sur ce sujet.

1) La division Euclidienne

On doit à Euclide la première preuve de l’infinité de l’ensemble des nombres premiers (nombre n’ayant aucun diviseur propre ) et de l’existence pour tout entier naturel au moins égal à 2, d’un diviseur premier au moins inférieur à son carré, ce qui permet la recherche de primarité. Un diviseur propre d’un nombre N est un diviseur non trivial, c’est-à-dire distinct de 1 et de N.
Rappelons que, pour un mathématicien, une fraction doit avoir son numérateur et son diviseur entiers puis, les Grecs ont effectué les quatre opérations sur des rapports de grandeur comme le montre le livre 5 des Eléments. En particulier les Grecs savaient calculer avec les nombres écrits sous forme fractionnaire et qu’on nomme nombres rationnels.

 Exemple : Dans la division Euclidienne de 38 par 3, le quotient est 12 et le reste est 2 :

38 = 3 x 12 + 2

 2) Ö2, un nombre «inexprimable » pour les Grecs

 Euclide a étudié ce nombre inexprimable qu’est Ö2.

Voici ses propos :

 « Pythagore affirme que a² + b² = c²

 

                                            BC² = 2

  Pour ce triangle :                                                           

 Il doit donc bien exister un nombre dont le carré est 2 ! ! … Il n’est pas entier, c’est évident !

(1² = 1 et 2² = 4 …).

La rumeur court que ce nombre ne peut pas s’écrire avec des nombres entiers, bref ! il est innommable …

 Un homme se serait fait tuer pour avoir osé le dire !

Il existe et on ne peut pas l’écrire… c’est inconcevable … étudions-le :

 Supposons tout de même que ce nombre soit nommable ; soit a / b fraction simplifiée telle que

( a / b )² = 2.

a² / b² = 2 donc a² = 2b² … mais alors a² est multiple de 2 donc pair d’où a est pair. a / b est simplifiée donc b est impair c’est certain !

puisque a est pair, a = 2n donc a² = 4n².

a² = 2b² d’où 4n² = 2b², 2n² = b² … mais alors b serait pair … je ne connais aucun nombre pair et impair ! ! Cette conclusion est absurde.

 Tiens ! Ai-je aussi inventé le raisonnement absurde ?

 Car je dois conclure que mon hypothèse initiale était fausse : le nombre dont le carré est 2, ne peut s’écrire a / b ! ! ! Ce nombre n’est donc pas rationnel ! 

 3) Le PGCD (Plus Grand Commun Diviseur à Plus grand diviseur commun)

 Elle aussi porte mon nom … je n’en demandais pas tant !

 Divisez 17 par 5. Le quotient est 3 et le reste est 2 (17 = 3 x 5 + 2 ). Les entiers, toujours eux ! Ils sont si rassurants ! Que de fois un architecte vient me voir pour des plans de temple : il connaît déjà la longueur totale L de l’édifice, sa largeur l mais veut placer des colonnes régulièrement espacées pour l’harmonie de l’ensemble. J’ai donc mis au point un procédé (ont-ils compris ?) pour trouver rapidement la distance entre 2 colonnes consécutives :

L = 777 coudées

l = 441 coudées

 divisez 771 par 441     quotient 1         reste 336

divisez 441 par 336     quotient 1         reste 105

divisez 336 par 105     quotient 3         reste 21

divisez 105 par 21       quotient 6         reste 0

 105 est donc multiple de 21. Vous placerez donc vos colonnes toutes les 21 coudées. EvideMment vous pourrez les espacer seulement de 3 ou 7 coudées … mais j’ai peur que ce soit un peut trop serré ! !

 Qu’ai-je mis au point ? Le calcul du PGCD de 2 nombres par la méthode «algorithme d’Euclide ». Encore moi ? Oubliez-moi un peu …

 Et pourtant cette technique ne fut pas facile  à justifier. Ils n’ont pas compris. Dommage !

 Rappelons ici que 2 nombres dont le PGCD est égal à 1, sont dis premiers entre eux. Par exemple 35 et 12 sont premiers entre eux et cependant aucun de ces nombres n’est premier puisque

12 = 3 x 4 et 35 = 5 x 7 !

 On écrit donc PGCD (12, 35 ) = 1

  LE NOMBRE D’OR 

La proportion ø = (1 + Ö5) / 2 » 1,618 033989 est depuis l'antiquité appelée et le nombre d'or elle est considérée comme harmonieuse, belle et esthétique. La proportion du nombre d'or et rencontrée en particulier en peinture et en architecture.