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Athènes Page50  Le Parthénon est donc bien un monument exceptionnel, tout d'abord par la qualité de son architecture (l'ordre dorique y atteint la perfection) et de ses décorations : il réunit frise dorique et frise ionique, il rassemble les 3 types de sculptures : ronde bosse, haut-relief et bas-relief. Ensuite, la frise des Panathénées est riche d'enseignement sur la vie des Athéniens au Vème siècle av JC. Le Parthénon a une fonction politique affirmée, il symbolise la puissance d'Athènes et glorifie la démocratie.
On peut aussi se poser quelques questions sur
l'état du temple actuel et sur le fait que la plupart des sculptures sont dispersées à l'étranger ou perdues.
Le Parthénon resta intact jusqu'à la fin de l'Empire Romain. Au Vème siècle, Théodose II fit transporter la statue d'Athéna à Constantinople et au VIème siècle le temple fut transformé en église, puis en mosquée en 1480. En 1687, les Turcs le transformèrent en poudrière, un obus de mortier vénitien fit sauter le monument pendant le siège de la ville. Le pillage des sculptures commença alors.
Lord Elgin, ambassadeur d'Angleterre à Constantinople de 1799 à 1802, obtint de l'Empire ottoman, qui dominait alors la Grèce, le droit "d'enlèvement de quelques blocs de pierre avec inscriptions et figures". Il fit alors transporter en Angleterre (de 1802 à 1804) une grande partie des plus belles sculptures du Parthénon : 17 statues des frontons, 56 dalles de la frise ionienne (sur les 115) et 15 métopes (sur 92) de la frise dorique du Parthénon. Elles furent entreposées dans de mauvaises conditions ce qui les endommagea; le gouvernement britannique les lui racheta, et depuis, elles sont exposées au British Museum sous le nom de Marbres d'Elgin. Près de deux siècles plus tard, Mélina Mercouri, Ministre de la Culture en Grèce, demande leur restitution à son pays. Le nombre des sympathisants au retour des frises en Grèce augmente sans cesse et des associations pour cette restitution sont créées (un nouveau musée est prévu à cet effet sur l'Acropole).
Toutefois, certaines sculptures sont perdues à jamais (il ne reste que 94 panneaux sur les 115 de la frise ionique), mais nous en avons connaissance grâce aux relevés de J. Carrey * qui ont été faits sur place en 1674, date à laquelle le Parthénon était encore bien conservé (avant l'explosion).
* (dessinateur français qui accompagnait l'ambassadeur de France en visite à Athènes).

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